Cette réflexion ne date pas de ce soir bien sur mais plutôt du développement de Facebook via l'OpenGraph et de quelques discussions avec des clients, prospects ou amis du secteur.
Aujourd'hui, les stratégies communautaires (Cédric appellerait cela du Socialmedia washing) de la plupart des marques qui se veulent "modernes" consiste à ouvrir une page Facebook et parfois à intégrer les boutons "J'aime" sur leur site web tout en essayant de calquer leur vieux modèle de fonctionnement sur des nouveaux médias...
En dehors du fait qu'on ne construit pas une stratégie en raisonnant "outils/moyens" (Facebook n'est ni plus ni moins qu'un outil - avec un gros succès mais outil quand même), le fait de tout voir au travers du prisme "Facebook" peut être non pertinent voire dangereux.
Non pertinent pour un ensemble d'industries, en B2B par exemple où Facebook n'est sans doute pas le support à favoriser en 1er, préférez lui Linkedin, Slideshare ou autres…dans l'industrie automobile aussi (merci Andrea) dans laquelle on se rend compte que le gros des conversations se jouent sur les forums et moins sur Facebook.
Dangereux, aussi et surtout, parce que mettre tous ses œufs dans le même panier (Facebook donc) signifie être pieds et mains liés avec ce dernier. En effet, si je grossissais le trait en introduction, on peut aujourd'hui aller très loin avec Facebook, améliorer significativement le social shopping (ex de Levi entre autre), l'expérience utilisateur (ex de Trip Advisor), bref, on pourrait avoir une stratégie où Facebook prendrait une part (trop?) importante de la stratégie.
Cette note n'est pas anti Facebook (que je recommande largement par ailleurs) bien sur mais il s'agit simplement de bon sens.
Facebook est un outil très puissant sur lequel vous n'avez pas la main : ni sur la base de données que vous vous donnez du mal à acquérir (fameuse audience - même si considérer "les fans" juste comme une "audience", c'est passer à coté...), ni sur le relationnel que vous construisez.
Cela signifie que Facebook posséderait un pouvoir sans précédent dans votre stratégie de communication et pourrait donc changer ses conditions sans que vous ayez (sauf à grande souffrance) plus le choix de revenir en arrière.
Et puis, on ne sait jamais Facebook peut passer de mode et laisser la place à des réseaux sociaux plus verticaux par exemple ou ne plus être aussi tendance.
Par conséquent, il faut avoir placé des pions dans d'autres réseaux (blogs, forums, site d'avis, Wikipedia...ou les gens s'exprimeront différemment - vous ameneront d'autres éléments) et tirez un maximum d'insights de ses consommateurs pour leur être utile...Le principal étant la modification dans la manière d'appréhender la communication (on en reparlera demain).
De plus, si vous n'avez pas réfléchi votre stratégie globale en amont, vous ne saurez pas être suffisamment souple pour changer. Hors dans le web, la souplesse est un mot d'ordre puisque nous apprenons tous en marchant et que le paysage change de jour en jour.
PS : désolé pour le nombre, non homologué, de parenthèses dans cette note