Vous imaginez bien que 2 jours de conférences aussi intenses que LeWeb ne se résument pas facilement. Tout d'abord parce qu'il s'agit avant tout d'une ambiance, de rencontres aussi riches les unes que les autres, mais aussi parce qu'il y a un concentré d'intelligence avec des projets et des speakers tous plus intéressants les uns que les autres.
Je sais que de nombreux blogs ont couvert l'événement au travers d'interviews et de notes particulièrement pertinentes et c'est la raison pour laquelle je ne vais pas faire 1 millier de notes sur ce que j'ai vu ou entendu.
Toutefois, il y a 1 chose qui m'a marqué : La "curation".
Ce sujet m'avait interpellé quelques semaines auparavant car je voyais plusieurs articles arriver sur le sujet avant que je n'arrive au Web mais j'ai réalisé que c'était le GROS sujet de l'année.
Je ne connais pas d'équivalent français au terme Curation (l'édition ?), mais globalement, il s'agit de faire face à l'infobésité au travers d'outils qui vont permettre à des curators (donc) de sélectionner et d'historiser des contenus en fonction de leur pertinence par rapport à un sujet donné. Une sorte de filtre.
Ainsi, plusieurs start-up présentaient leurs solutions :
- Pearltrees: gros stand à l'entrée
- Paper.li : vainqueur du concours start-up
- Scoop it : nouveau positionnement de Goojet qui vient de lancer sa solution sur le marché
- Wikio : avec la présence de Pierre Chappaz
- Faveous : un jeune start-upper rencontré dans mes pérégrinations
…
Alors que penser de tout ces outils ?
Si le terme Curator est nouveau, le principe lui est très ancien puisque c'était le rôle des journalistes, puis également celui des blogs lorsqu'ils sont sortis.
Mais avec la masse d'informations, il est quasi impossible d'écrire un article sur chaque élément et c'est ainsi que nous avons vu apparaître des outils de speed blogging comme Posterous et puis des outils de bookmark comme Delicious (qui apporte l'avantage d'historiser mais le désavantage de ne pas réussir à s'y retrouver généralement).
L'arrivée de Twitter a également permis de partager de manière plus importante avec un désavantage certain : aucune historisation et aucune possibilité de classer les informations.
C'est donc dans ce gouffre que ces outils arrivent avec une utilité très certaines pour ceux qui ne peuvent passer leur journée à scruter le web mais qui ont malgré tout envie de faire une veille certaine.
De la même manière, c'est une nouvelle manière de partager sa veille sans forcément avoir besoin d'écrire d'article soit même, c'est donc le prolongement naturel de Twitter.
N'étant pas Fred, je ne vais pas comparer chacun des outils qui ont leur avantages et leurs faiblesses également mais plutôt me demander ce que cela implique :
- Création d'influents d'un nouveau genre entre les twitterer et les blogueurs
- Une amélioration du référencement naturel pour les sites remontés
- Une possibilité pour les entreprises de devenir des Curator elles mêmes
C'est cette dernière opportunité qui me semble la plus intéressante à creuser car demain une marque pourrait devenir média sur une thématique. Certaines marques le font d'ores et déjà d'ailleurs mais je crois que c'est un axe à aller défricher - un peu à la manière dont certaines marques avaient créé des pages netvibes il y a quelques années.
Une utilité certaine, une fidélité entretenue et une relation différente mise en place...